Ana Carla Maza

Alma
Sortie le 16 novembre 2018
Label : Saraswati Music
A 23 ans, Ana Carla Maza a déjà donné des centaines de concerts et mis son violoncelle au service des ensembles et des styles les plus divers, du classique au jazz en passant par la pop. Aujourd’hui, la jeune Cubaine présente ses premières compositions, ancrées dans la modernité comme dans l’immémoriale mystique cubaine.
A 23 ans, Ana Carla Maza a déjà donné des centaines de concerts et mis son violoncelle au service des ensembles et des styles les plus divers, du classique au jazz en passant par la pop. Aujourd’hui, la jeune Cubaine présente ses premières compositions, ancrées dans la modernité comme dans l’immémoriale mystique cubaine.

Certains noms paraissent prédestinés à la musique tant leurs syllabes chantent. Avec sa voyelle unique et ses consonnes aussi douces que le souffle d’un alizé, Ana Carla Maza porte en elle l’harmonie des créatures musiciennes. Il faut dire qu’elle est presque née un violoncelle entre les bras. Son père, Carlos Maza, est un pianiste et compositeur de renommée internationale dont la famille a fui le Chili pour s’établir à Cuba au début des années 80. C’est sur cette île qu’Ana Carla a commencé à s’imprégner d’airs, de rythmes et d’accords avant de poursuivre ses études dans plusieurs conservatoires, à Cuba, en Espagne, enfin en France, où elle arrive en 2012. Elle se produit alors au sein de grands ensembles, en solo ou avec son père, sa mère guitariste et sa sœur violoniste. Après avoir rejoint l’ancien chanteur de Téléphone pour sa tournée « Jean-Louis Aubert chante Houellebecq », Ana Carla obtient 22 mois de résidence à la Cité Internationale des Arts. Elle profite de cette opportunité pour élaborer, sous l’impulsion de son manager Cathy Bitton, un nouveau répertoire bien à elle, matrice de son premier EP.

« Mon héritage, c’est le jazz, explique la jeune femme. Mais l’expérience avec Jean-Louis m’a fait découvrir une musique plus actuelle, un répertoire plus rock et un public différent. Avec cet EP, j’ai voulu transmettre au public quelque chose de plus fort que la technique. » Indifférente aux étiquettes, Ana Carla entend rester connectée avec sa génération comme avec ce qu’elle vit sans pour autant rompre avec ses racines. Dans Alma, elle affirme ainsi vouloir « ne pas perdre la force de la Terre, la force de l’âme, tout ce que j’ai vécu à Cuba, toutes les générations de femmes qui se sont inscrites en moi. » Ce retour à soi l’a également poussée à privilégier l’orchestration qui lui est la plus naturelle. « J’ai passé beaucoup de temps à chercher des sonorités qui pouvaient m’inspirer, à collaborer avec des artistes du monde arabe, électro etc. Mais pour finir, je suis revenue au violoncelle et à la voix, qui constituent ma prière de soulagement, ma prière de vie. »

Souhaitant développer « un univers intime et plein de force », elle a fait écouter les cinq titres qu’elle avait retenus au producteur Clément Bazin en qui elle a découvert « un très beau sens de l’harmonie ». C’est à lui qu’on doit les touches d’électro dont se parent aujourd’hui ces chansons. Juntos illustre parfaitement leur collaboration : « Ce titre possède, par son rythme chacarera issu des traditions argentines et chiliennes, une connexion avec l’Amérique du Sud, avec l’eau, le soleil et le vent, des symboles très importants pour moi. Mais il est aussi en relation avec l’électro. J’adore danser, les musiques qui font danser, et je voudrais donner cette envie à mes auditeurs. »

En quête de vérité absolue, la jeune chanteuse et violoncelliste se montre ici en toute franchise. « La chanson m’apaise, dit-elle, elle explique ce que je ressens. J’espère que l’auditeur pourra sentir les notes et se libérer à travers la musique. » Prendre le temps d’écouter Ana Carla Maza, c’est aller à la rencontre d’une très belle âme.