Ablaye Thiossane

Thiossane
Sortie le 3 octobre 2011
Label : Syllart / Discograph
ABLAYE NDIAYE THIOSSANE (LE DERNIER DAMEL DU CAYOR)

Né le 3 février 1936, Ablaye Thiossane est originaire de Thiès (Sénégal). C’est un artiste pluridisciplinaire avant tout connu pour son activité de peintre plasticien. Il commence sa carrière de musicien en 1952, puisant son inspiration dans les disques de musique afro cubaine de son père, puis à la radio où il découvre Tino Rossi et Duke Ellington. Le titre « Talene Lampe Yi » sera retenu en 1966 comme hymne radiophonique du Festival des Arts Nègres, organisé par Léopold Sédar Senghor, à Dakar. C’est le début de la reconnaissance. Il faudra attendre 70 ans pour profiter de son premier album, « Thiossane ».
ABLAYE NDIAYE THIOSSANE (LE DERNIER DAMEL DU CAYOR)

Ablaye Ndiaye Thiossane est originaire de Thiès, ville du Sénégal, située à 70km de Dakar, dans la région du Cayor fief des Damels (Rois) dont le plus illustre Lat Dior opposa une résistance farouche à la colonisation.

Thiossane signifie tout ce qui se rapporte à la tradition et explique toute la thématique de sa discographie, qui tourne autour de faits historiques, voire traditionnels.

Ses premières chansons entendues à la radio datent des années 50. Chanteur, peintre et dramaturge, il est un artiste pluridisciplinaire.

Ablaye Ndiaye est un artiste autodidacte qui, dans les années 60 a fréquenté à l’Ecole des Arts du Sénégal les sections lyriques et plastiques pour y parfaire ses connaissances artistiques.

Malgré une notoriété radiophonique, il est resté plus de 70 sans avoir publié d’album. C’est à 74 ans qu’il franchit (enfin !) cette étape.

Enfant, il a été bercé par des airs traditionnels maternels qui ont inspirés toute sa carrière musicale. Entre 1949 et 1950 son père mélomane écoutait le Septeto Habanero, qui développa chez Ablaye Ndiaye Thiossane un amour pour la musique afro-cubaine.

Il découvrit par la suite les chansons de Tino Rossi, Harry Belafonte, le jazz, la musique orientale de Farid El Atrach et les grands succès de la musique africaine du Grand Kallé. Ce goût éclectique des sonorités musicales multiples lui a été bénéfique dans sa longue carrière. Très attaché à la tradition, il reste aussi influencé par des airs traditionnels des années 1835 appelés « lawanes » : chansons populaires des talibés (élèves des écoles coraniques). Cette forme de chant s’est répandu dans tout le pays wolof et le président-poète Senghor parlera des « lawanes » dans ses poèmes…

Ablaye Ndiaye s’est aussi inspiré des contes africains où les bêtes sauvages véhiculent des messages forts à travers ces fables millénaires racontées aux enfants lors des veillées au clair de lune autour de feux de bois. Sa carrière musicale a réellement débuté en 1952 au sein de la troupe théâtrale L’UAT (Union Artistique de Thiès). Durant cette période, il fréquente le Cayor Rythme, orchestre avec lequel il a représenté la région de Thiès à la semaine nationale de la jeunesse du Sénégal.

L’ALBUM

Grâce au conseil de Medoune Diallo du groupe Africando et de la persévérance d’Alain Josse producteur délégué de Syllart Production, un groupe d’anciens musiciens talentueux a été constitué pour l’élaboration du projet :

Cheikhna Ndiaye : guitariste de l’orchestre national du Sénégal et ancien sociétaire du Super International Band de Labba Sossey à Abidjan.
Thierno Kouaté : saxophoniste de l’orchestre Baobab.
Robert Lahoud : guitariste, arrangeur, ingénieur du son et producteur délégué.
Cheick Tidiane Tall : guitariste, membre fondateur du Xalam.
Samba Laobé Ndiaye : bassiste, ancien membre de l’Orchestre d’Ismaël Lô et Laye Kane, soliste, sont deux musiciens qui ont apporté dans cette production une touche de la nouvelle génération.
Papa Noel Nedule MontWest de la RDC : guitariste, pionnier et dernier géant de la rumba congolaise, ex-membre du OK Jazz, des Bantous de la Capitale de Brazzaville ; il fonda le groupe Bamboula dans les années 60 et actuellement fondateur du groupe Kékélé à Paris.
Muctar Wurrie : guitariste reggae de la Sierra Leone, ancien sociétaire du Kéletigui et ses Tambourinis de Guinée, membre de la formation d’Ismaël Isaac.
Lofti Benjeloun : guitariste de l’Orchestra Baobab.

Afin d’obtenir un champ d’écoute plus large, le producteur Ibrahima Sylla fit appel à 5 chanteurs de générations différentes de la musique sénégalaise créant ainsi une nouvelle symbiose musicale avec :
Khar Mbaye Madiaga : doyenne des cantatrices traditionnelles sénégalaises (Siket)
Balla Sidibé : Lead Vocal de l’Orchestra Baobab
Medoune Diallo : Lead Vocal Africando et ancien membre de l’Orchestra Baobab (Laye Woyna Laye)
Souleymane Faye : Lead Vocal ancien sociétaire du Xalam
Doudou Seck : Lead Vocal spécialiste des chansons de circoncisions (kassak) et de luttes traditionnelles aux arènes sénégalaises.

Assane Mboup : Lead vocal de l’Orchestra Baobab.

Arrangements : François Bréant

« Soro » de Salif Keita (Mali), « Orientissimo » de Thione Seck (Sénégal), « Sinikan » de Sékouba Bambino (Guinée), Bako Dagnon « Titati », …