Cotonete

Super Vilains
Sortie le 1er février 2019
Label : Heavenly Sweetness
Quelques albums, des tournées, un album live pour immortaliser cela, des changements dans le line-up, un split voire une reformation : il peut s’en passer des choses en quinze ans dans la vie d’un groupe.

LINE UP : David Georgelet  : Batterie Frank Chatona : Saxophone Christophe Touzalin : Trompette Paul Bouclier : Trompette Benoit Giffard : Trombone Florian Pellissier : Claviers Jean Claude Kebaili : Basse Farid Baha : Guitare
Quelques albums, des tournées, un album live pour immortaliser cela, des changements dans le line-up, un split voire une reformation : il peut s’en passer des choses en quinze ans dans la vie d’un groupe.

Quinze ans, c’est le temps qu’aura passé Cotonete à marquer bar, salles et festivals de ses passages. Murs fissurés par une jazz-funk au groove absolu, scènes pyrogravées par une section cuivres incandescante, taux d’humidité alimenté par une moiteur brésilienne, aucune chemise n’en sortait indemne.

Heureux loin des studios, mais convaincu par de récentes expériences concluantes de maxi et de EP, Cotonete a donc choisi de s’attaquer de front au format roi de l’album.

Leur premier album, quinze ans après leurs débuts. Exigeant de restituer au degré près l’ardeur et la cohésion diffusées jusqu’alors uniquement en live, c’est sans approximations, ni vagues idées que les huit Parisiens se sont retirés en studio pour tramer Super-Vilain. Avec uniquement des titres précisément écrits, répétés jusqu’à l’épuisement et maîtrisés jusqu’à pouvoir les jouer dans leur sommeil.

Avec l’influence du jazz-funk 70’s comme carburant, Super Vilain déroule la bobine de films imaginaires, fortement cuivrée, éclairée par une constellation de touches noires et blanches. Visite Afrique et Amérique du Sud, serpente dans les rues des villes grouillantes et électriques, se suspend à des moments de grâce féminine. Ou croise virtuellement la route vocale des indiens Guarani-Kaiowas, avant que les bulldozers dévoreurs de forêt ne réduisent leur existence à un souvenir...

Des thèmes cinématiques sur lesquels se porte l’ombre de Melik, celui qu’on ne voit qu’en détournant la lumière vers la console, celui qui a su arrêter les débats, trancher les indécisions, réorienter la direction pour amener Cotonete vers ce premier album qu’ils méritaient et que leur public réclamait.

Le sablier n’a jamais pu faire trembler le socle de Cotonete. Même si tous se sont engagés dans des projets parallèles (Akalé Wubé, Florian Pellissier Quintet, Camarao Orkestra…), ses membres sont les mêmes depuis toujours. Alors, après quinze ans de gestation, Super-Vilain a depuis longtemps absorbé la marge de progression que laisse toujours entrevoir un premier album.

Super Vilain ne répond pas aux attentes. Il les dépasse et les anticipe.